Lutter contre la discrimination professionnelle liée à l’âge : Pourquoi recruter un profil « senior » ?

Sur le marché du travail, l’expression « Profil senior » signifie le recrutement d’une personne qui possède un certain nombre d’années d’expérience. Pourtant, les seniors ne sont pas forcément les profils privilégiés par les recruteurs. Généralement, les plus de 50 ans sont souvent victimes de discriminations sur le marché professionnel. 

Les entreprises ont tendance à privilégier des candidats jeunes au détriment de profils plus âgés. Toutefois, l’âgisme est interdit par la loi et passible de 3 ans de prison avec 45 000 euros d’amendes.

Recruter un profil senior peut apporter de nombreux avantages !

A quel âge commence la séniorité ?

L’âge constitue le critère principal pris en compte pour définir le senior et peut varier selon les pays et les postes visés. En France, par exemple, les entreprises dirigent leurs plan d’action seniors aux personnes âgées de 50 ans et plus.

Mais dans une grande majorité des cas, un candidat est considéré :

L’expérience est le premier atout des travailleurs âgés. Ils sont des profils à ne pas négliger dans les recrutements.

Les seniors, un réel atout pour l’entreprise !

  • Jeune diplômé : de 0 à 1 année d’expérience.
  • Junior : de 2 à 4 années d’expérience.
  • Confirmé : entre 5 et 9 années d’expérience.
  • Senior ou expérimenté : au-dessus de 10 années d’expérience.

À l’heure actuelle, les entreprises sont focalisées sur des enjeux tels que la transformation digitale et la course à l’innovation et se tournent donc plutôt vers la jeune génération, qui est considérée plus à l’aise avec l’utilisation des outils numériques.

En effet, les candidats seniors font preuve d’importantes capacités d’adaptation : D’après le baromètre réalisé par le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail ; près de 9 sur 10 se déclarent prêts à changer de fonction et 8 sur 10 à une mobilité géographique.

  • Une image basée sur des préjugés 

Les principales craintes des recruteurs à l’embauche d’un senior sont :  la résistance au changement, la difficulté d’intégration dans des équipes plus jeunes et la faible adaptation aux nouvelles technologies. Ainsi, le niveau de salaire, ils les considérés comme très « couteux », pourtant, 75% se déclarent prêts à baisser leur rémunération.

Contrairement aux idées reçues, les « baby-boomers », les seniors d’aujourd’hui, sont des atouts pour une société, ils sont plus autonomes et se montrent généralement optimistes et ambitieux. 

Fort de plusieurs années d’expertise dans leur domaine, ces profils disposent d’une réelle expertise métier et de connaissances précieuses pour une entreprise. 

Ce profil est, donc, synonyme de productivité et de gain de temps, il économise la période de sa formation et possède une capacité de prise de recul et d’analyse du risque plus importantes.

Selon le rapport “Les seniors, l’emploi et la retraite de 2018”, le taux d’emploi des 60-64 ans est de 30 %.

Les « seniors » en entreprise, complémentaires des « juniors » !

Un accompagnement intergénérationnel

L’emploi des seniors permet de faciliter l’intégration des jeunes arrivants dans l’entreprise. Ils peuvent assurer la fonction de « tuteur » et transmettre leur savoir-faire, partager partager leur expérience et leur maturité avec de plus jeunes collaborateurs en apportant de la crédibilité aux équipes grâce à leur capacité à être rapidement opérationnel face à un client. 

Autre avantage à signaler, les baby-boomers ont tendance à rester plus longtemps en poste puisqu’ils sont moins facilement débauchés. Contrairement aux jeunes qui sont, souvent, plus mobiles.

D’après une étude de 2019 menée par Gymlib 52% des seniors, entre 55 et 65 ans, sont encore présents sur le marché de l’emploi contre 30% en 2000 et les retraités âgés entre 65 et 69 ans représentent 6,7% des actifs en France. 

Malgré leur âge, ces candidats sont en capacité d’effectuer les mêmes travaux qu’une personne plus jeune. C’est une preuve que les seniors sont en réelle concurrence avec les millennials.

Comme le prouvent les chiffres de la DARES, l’emploi des plus de 55 ans est en croissance depuis une dizaine d’années. En 2018, le taux d’activité des personnes de 55 à 64 ans était de 56%.